Full text: Histoire et civilisation contemporaines (T)

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CHARITRE N. 
prolecleur. IL s’appliquait & reduire les 1axes les plus oppres- 
sives, dögrevait le tabac, le cafe, les vins, les epices. IL sup- 
primait l’impöt onereux du sel. Assimilation de F’Irlande & 
l’Angleterre en matiere de douanes, permission ä des vals- 
zeaux autres que ceux de Ia Compagnie de commercer avec 
les Indes, encouragements & l’exportation, revision des lois 
qui genaient l’emigration des ouvriers et la sortie des ma- 
»hines, telles furent les mesures par lesquelles luskisson 
preluda & une atlaque plus directe du systeme prohibitif. 
Hluskisson choisit, pour entamer le systeme protecteur, l’in- 
dustrie de la soie, peu developpee, et proposa de remplacer 
ja prohibition par un droit de 50 pour 100 sur les spies 
örangeres. Celle innovation parut si dangereuse, qui'il fallut 
1rois annces de lutlies, trois sessions du Parlement, pour la 
faire admettre. Huskisson avait etabli un principe liberal qui 
ze developpera, gagnera sans cesse des adeples el amünera 
plus tard les grandes reformes de Robert Peel. 
La reforme penale. — Fils d’ün riche filateur, admis & 
ia chambre des communes en 1809, seceretaire d’Etat pour 
l'Irlande de 41812 A 1818, Robert Peel &tait entre, en 1821, 
dans le ministere tory de lord Liverpool. Charge du düpar- 
jement de L’interieur, il manifesta des lendances liberales et 
s’oceupa de modilier Ja lögislation pünale encore tres rigou- 
reuse. Il fit voter eing bills adoueissant un grand nombhre 
d’artieles du code penal et supprimant la peine de mort 
pour une centaine de delits. Ce n’elait la, pour ainsi dire, que 
son debul. 
Canning, premier ministre (1823). — AU COMMMENCL- 
ment de Vannee 4827, 1a mort de lord Liverpool porla Can- 
ning aux fonetions de premier minislre, La scission qu'on 
prevoyail dans le parti tory Gclala. Canning s’allia avec une 
Fraction des whigs, et ’on pul regarder conıme prochain le 
'riomphe de‘ l’emancipalion des calholiques, « Nous avons 
aecorde, disait-il, les droits ölecloraux aux catholiques; c’eost 
une barriere formidable Ölevee entre eux et nous. Jamais je 
ne eroirai la couronne döpröcice et la monarchie prolande 
parce que Lous les chretiens seraient admis aux bienfaits el 
aux franchises de notre constitulion,... Nous jouissons d’une
	        
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