L’EUROPE ET L’EMPIRE FRANCAIS EN 1810. 4%5
tile par suite de la rapide conclusion de Ja paix, apres
Austerlitz, La paix de Presbourg enlevait ä Francois
IT son titre d’empereur d’Allemagne, mais ds lV’av6-
Nement de Napoleon’, il avait d6eja pris, pour ne pas
dechoir, le titre d’empereur hereditaire d’Autriche,
Cette situation nouvelle donnait plus d’importance ä sa
couronne de Hongrie, devenue reellement sa premiere.
Francois IIvoyait le centre de l’empire se deplacer et eut
tort de ne point comprendre que les malheurs repla-
Caient sa maison dans la v6ritable voie, que sa domina-
tion devait s’etendre vers l’orient plutöt que vers l’oc-
tident. Francois II ne vdulut pas renoncer & sa domi-
nation sur l’Allemagne et, malgre les reclamations de la
Diete de 1807 qui avait demande d’importantes refor-
mes commerciales et politiques, la Hongrie fut entrai-
nee & une guerre nouvelle, Cette fois Napoleon s’&tait
mis les peuples contre lui par la guerre injuste entre-
prise contre le peuple espagnol. La domination napo-
löonienne menacant toute l’Europe, la guerre de 1809
gut dejä le caractere qui devait s’accentuer dans les cam-
pagnes de 1813 et de 1814. La prompte defaite des ar-
möees autrichiennes mit bientöt le sort de Francois II
a la discretion des Hongrois. Napoleon essaya de les
gagner & sa cause, et fit repandre dans le pays une pro-
clamation pleine de promesses pour l’independance de la
Hongrie. Mais en meme temps les troupes francaises
envahissaient le territoire hongrois et detruisaient l’effet
de la proclamation. L’arm6e du prince Eugene dispersa
pres de Raab les troupes hongroises lev6es ä la häte et
mal organisees, car les meilleurs regiments combat-
tant dans l’arm&e autrichienne, il avait fallu recourir &
Vinsurrection. En vain la briliante noblesse magyare
renouvela-t-elleles charges höroiqnes de sesancetres: le
systöme de la guerre 8tait chang6; Vartillerie francaise
Vemporta. Du reste, la paix de Vienne coupa court aux
projets qu’avait pu former un instant Napoleon sur un
pays encore mal connu, et que ses r6quisitions &cra-
santes comme partout ne pouvalent guere lui concilier.