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ni probablement pour .. ”. zn fils, Le succes
d’une derni&re attaque €tait incertain. Le marechal
de Saxe, qui voyait la victoire ou l’entiere defaite
dependre de cette derniere atlaque, songeait a pre-
parer une retraite süre.
Un conseil assez tumultueux se tenait aupres du
roi; on le pressait, de la part du general et au
nom de la France, de ne pas s’exposer davantage,
Le duc de Richelieu, lieutenant general, et qui
servait en qualite d’aide de camp du roi, arriva en
ce moment, I! venait de reconnaitre la colonne pres
de Fontenoy.Ayant ainsi couru de tous cötes sans
Stre blesse, il se presente, hors d’haleine, l’epee &
la main et couvert de poussiere. « Quelle nouvelle
ayportez-vous? Iui dit le marechal ; quel est votre
avis? — Ma nouvelle, dit le duc de Richelieu, est
que la bataille est gagnee si on le veut, et mon
avis est qu’on fasse avancer dans Vinstant quatre
canons contre lc front de la colonne ; pendant que
cette artillerie l’ebranlera, 1a maison du roi et les
autres troupes V’entoureront : il faut tomber sur
elle comme des fourrageurs. » Le roi se rendit le
premier & cette proposition. Vingt personnes se
detachent. Le duc de Chaulnes va faire pointer ces
quatre pieces; on les place vis-A-vis de la colonne
anglaise. Le duc de Richelieu court & bride abattue,
au nom du roi, faire marcher sa maison. Le prince
de Soubise rassemble ses gendarmes; le duc de
Chaulnes, ses chevau-legers; tout se forme et
marche. Dans ce möme moment, le comte d’Eu et
le due de Biron, A la droite, voyaient avec douleur
lestroupesd’Antoing quitter leur poste, selon l’ordre
positif du marechal de Saxe. « Je prends sur moi
la d&sobeissance, leur dit le duc de Biron; je suis
ANIS,