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tout ce que 1° saint 6v6que St pour s’acquitter des
devoirs de sa charge ; les peines infinies quw'il prit
dans la visite des 6glises de son diocese; les con-
tradictions qu'il eut A essuyer ; les sages röglements
qu'il 6tablit dans les conciles provinciaux et dans
les synodes ; les etablissements qu'il fit pour loger
les pauvres, les orphelins, les veuves.
Les circonstances ne font pas les hommes, dit
V’auteur de V’Imitarion de Jesus-Christ, mais elles
montrent ce qu'ils sont. La peste se declara dans
Milan en 1577. Aussitöt les grands et les riches du
siecle abandonnent ]a ville; on conseille A saint
Charles de se retirer dans un lieu sür et de se con-
server pour son diocese ; mais il refuse avec indi-
gnation un conseil si contraire aux pröceptes 6evan-
geliques; et, offrant A Dieu le sacrifice de sa vie,
il se devoue au service des pestiferes. Tout ce qu'il
est possible de faire pour le soulagement ou la
consolation de ses semblables, Charles Borromee
le fit. IL vEcut encore sept ans depuis la cessation
de la peste, et mourut le 3 decembre 1584, empor-
tant les regrets et ’admiration de toute la chretiente.
CHAP. XLL.— Sainte Thersse. röformatrire de
V’ordre du Mont-Carmel (A343-4389).
Sainte Therese naquit A Avila, dans la vieille
Castille, le 28 mars 1515. Elle 6tait fille d’Alphonse
Sanchez de Cepede, et de Beatrix d’Ahumade,
tous deux recommandables par leur pi&t& et par
leur noblesse, Alphonse faisant faire tous les jours
1a lecture de la Vie des Saints dans sa famille,
"7 Srese m 718 son enfance un goüt si particu-
; 7 Spnwep” Cette lecture pen-