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dant plusieurs heures de suite, avec un frere qu'elle
aimait beaucoup. L’histoire des martyrs plut telle-
ment A ces deux enfants, qu'ils resolurent de mou-
rir comme eux pour Jesus-Christ, et ils etaijent
deja sortis de la maison paternelle pour aller chez
les Maures, quand un de leurs parents, qui les
rencontra, les ramena chez leur pere. Voyant quwils
ne pouvaijent 6tre martyrs, jls resolurent de vivre
en ermites, et construisirent, dans le jardin de leur
pere, de petites cellules 0üU ils se retiraijent SoU-
vent pour prier. La pensee de l’eternite les avait
tellement frappes, qu'ils s’ecriaient quelquefois
ensemble : Qunot! pour toujours, LOUJOWS, toujours!
La ferveur de Theröse continua jusqu'a la mort de
sa möre, qu'elle perdit.& l’Age de douze ans; mais,
aprescelte perte, elle se laissa aller & la dissipation
et aux frivolites du siecle, et elle eüt enlierement
perdu V’esprit de devotion, si son pere ne l’eüt mise
en pension dans un couvent d’Augustines, Therese
y demeura un an et demi, el y proßta beaucoup
des bons exemples qu'elle eut sous les yeux. Elle
se retira ensuite dans le monastere de l’Incarnation
deVordre du Mont-Carmel, & Avila, ety prit l’habit
le 2 novembre 1536, A l’äge de vingt et un ans,
Eile pratiqua ensuite toutes les vertus religieuses
avecun zele et une ardeur incroyables ; elle entreprit
de reformer son ordre, et fonda le premier monas-
töre de sa reforme en 1562. Celte restauration eut
un si heureux succes, malgre les persecutions do-
mestiques et etrangüres, quelle l’introduisit dans
seize monasteres de filles. Son zele ne se borna
point aux religieuses de son ordre, elle entreprit
aussi de reformer les rolimicux; et, secondee par
saint J-- » 7 -rvint & ranimer Ja
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