CONNAISSANCES USUELLES. 183
Deja beaucoup de personnes quittent la ville de Lima;
la prudence nous engage 3 les imiter. Je vais chercher
une voiture A quelques pas d’ici. Tenez-vous pröts.
Nous regardämes par la croisee; il y avait en effet
dans les rues une agitation inaccoutumee, Pendant
que nous commencions & preparer notre depart, nous
entendimes comme un long roulement de tonnerre,
et nous eprouvämes une SECOUSSC violente. Les tables
S’etaient agitees, les tableaux suspendus A la muraille
Ötaient tombes sur le parquet, les meubles avaient
change de place. Les violents tintements de la son-
nette semblaient produits par 1a main d’une personne
Pressge d’entrer.
Notre frere aine, Auguste, &tait päle; nous 6tions
glace6s d’effroi.
— Hätons-nous, sortons, nous dit-il.
Aumoment 0üU nous voulions sortir, une nouvelle se-
Cousse se produit : 1a maison entiere frissonne comme
si elle 6tait en proie A une fi&vre ardente; les poutres
‘du plafond eraquent comme la coque d’un navire
hallotte par une mer en
füreur. Nous sommes
Nous-mömes renverses
Sur le parquet.
Nous nous relevons
aussitöt, nous descen-
dons en courant l’esca-
lier, nous ouvrons la
porte pour sortir. Mais
au lieu de la rue, nous
N’apercevons plus de-
vant nous qu'une large et profonde crevasse, dans
laquelle roulaient les debris d’une maison voisine. Des
habitants 3 demi engloutis poussaient des eris dechi-
rants. Nous nous arretämes effrayes sur les bords de
V’abime.
Fir!47. = Un t{remblement de terre.
1, Expliquez l’expression coque d’un navire.