DEUXIEME PARTIE.
sur laquelle siegeaient les hommes les plus notables
les savants, les ingenieurs*, le haut personnel* de:
chemins de fer. Mon pere avait obtenu pour nous un!
place reservee d’olı nous pouvions facilement voir !
manceuvre des machines. .
— Bien des fois, mon enfant, tu m’as demand
Vl’explication des chemins de fer: ce que tu verras
joint & quelques eclaireissements que je te donneräi
te fera deja comprendre un peu cette admirable in
vention.
— Dites-moi, mon pere, quel en est l’auteur?
— Plusieurs hommes de genie y ont contribug, su!
tout Watt. Das son jeune Age, James Watt montrait I
plus grand penchant pour les sciences et pour la m&
ditation. Tout le monde connait l’etonnement qu‘
sa mere eprouva un jour en le voyant rester immo”
bile, pendant plus d’une heure, regardant une thei&ere
ol bouillait de Feau. Il y avait quelque chose d’extra
ordinaire dans le regard du jeune garcon : on eüt di
qu'il contemplait une vision 'merveilleuse. Il suival
de l’ceil la colonne de vapeur qui soulevait le cov-
vercle de la bouilloire et le laissait ensuite retombel
pour le soulever de nouveau.
« Si on adaptait une tige de metal au couvercle, Sc
disait le jeune chercheur, on pourrait ainsi faire mot:
voir des ressorts et des roues; la theiere marcherai
toute seule, a la condition quwily eüt sous elle un petit
fourneau qui la suivrait partout... » .
Plonge dans ces meditations, James Watt se figurail
des vaisseaux voguant sans vent ni voiles, des voitures
marchant sans chevaux, « James, s’ecria la möre, }
quoi penses-tu? viens prendre le the. » James se leva
doucement et obeit.
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1. Qu’entend-on par le personnel* d’une administration ?—2, Nom
mez l’homme de gönie qui a le plus contribue & Finvention des che-
mins de fer,— 3, Raconiez ce que pensait James Watt, encore enfant.
en regardant une bouilloire dont le couvercle &tait soulev6 par la va-
peur,