DEVOIRS ENVERS LA SOCIETE ET LA PATRIE. 309
n’as jamais €t6, » dit Antoine; et, & l’instant, saisissant
des ciseaux, il se mit a decoudre les galons.
— Que faites-vous, mon oncle? s’6&cria le neveu du
general.
— Comme {u vois, je vais donner ces dorures & de
pauvres gens, afın qu'ils en achelent du pain.
— Mais y pensez-vous, mon oncle? Cel habit, qui nous
Tappellera votre gloire, ne sera-t-il pas pour vos enfants
le plus noble heritage?
— PrecisemenL, mon ami : je Iui enläve 10us ces ga-
lons, de peur que mes neveux n’oublient qu'’ils sont les
pelits-fils d’un boulanger. ;
Avant de mourir, Antoine Drouot Comparail ces deux
moments desa vie, l’un ol il avait vecu dans Ia pauvrete
et dans le labeur, acquerant A& grand’peine la science
aimee; l’autre oU il avait v6cu dans les honneurs, a 1a
Cour ou sur les champs de balaille, voyant couler le
sang des hommes autour de lui : de ces deux periodes,
il preferait la premiere : «J’ai connu le Veritable bon-
heur, 6crivait-il, dans l’innocence et la pauvrete de mes
premieres ann6es, »
MAXIME. — Ce qui m’a beaucoup aide, c’est que je n’ai jamais
eraint ni la pauvrei& ni la mort, (Drouot,}
142, Les marins d’Etretat“, — Les Societes de secours
mutuels, — Les assurances,
C’etait la fete des marins, & Etretat”. Reunis sur le
bord de la mer, ils faisaient entendre leurs chants et
möelaient leur voix & celle des vagues. Au milieu d’eux,
un jeune marin portait une magnifique banniere sur
laquelle on voyait deux mains enire-serrees, et au-des-
SOUS CES Paroles : « Aimons-nous, aidons-nous! » Cette
‚bannicre Etait celle de la Societe de secours mutuels des
marins d’Etrelat,
Les marins, exposes chaque jour A tant de verils. ont
1, Citez les dernieres paroles de Drouot. — 2, Citez la maxime.
142. Devoirs oraux : 3, (uest-ce que la ville d’Etretat *? —
ij, Quest-ce quune socidte de SECOUTS MiulHEIs ?