120 LA REACTION DE 1815 A 1830
Mais, chaque fois, les soldats autrichiens accoururent et
reprimerent lVinsurrection. La seconde expedition de
V’Autriche provoqua une expedition francaise en sens
sontraire : le ministre de Louis-Philippe, Casimir Perier,
desireux de faire respecter le principe de non-interven-
tion, envoya a Ancöne des troupes qui limiterent l’occu-
pation autrichienne (1832). Ancöne resta occupe par les
Francais jusqu’en 1838,
(5°) Souleövement de Ina Pologne. Ses causes.
— A V’autre extremite de l’Europe, une autre insurrec-
tion, beaucoup plus grave, echoua egalement. C’est dans
le royaume constitutionnel de Pologne qu'elle eclata. On
appelait ainsi la partie la plus considerable de l’ancien
grand-duche de Varsovie qui avait €t6 donnee au tzar
Alexandre en 1815. Alexandre Ilui avait accorde une
Constitution, une Diete, une administration et une armde
nationales, etc., et il l’avait d’abord traite avec beaucoup
de douceur ; mais, depuis sa mort, son frere et succes-
seur, Nicolas I* (1823-1835), adversaire acharne du libe-
ralisme, le gouvernait despotiquement, et de nombreuses
societes secretes s’etaient organisees. A la nouvelle de la
Revolution de juillet, elles preparerent un soulevement
general,
Insurrection de Varsovie. — Le signal fut donne, dans
la nuit du 29 novembre 1830, par deux incendies ; aussi-
töt Varmee polonaise et le peuple de Varsovie s’insur-
gerent; le vice-roi, le grand-duc Constantin, qui avait
&pouse une Polonaise, dut se sauver en toute häte, &
moitie nu, de son chäteau du Belvedere, et les Russes
Evacuerent le pays, Ce soulevement parut avoir des
chances de succ6s.
La guerre d’independance. — Malheureusement, la
desunion des Polonais ruina leur cause en 1830, comme‘
a l’epoque des trois partages; le parti aristocratique et
le parti populaire se disputerent le pouvoir, tandis que
le tzar reunissait une formidable armee. Les Polonais,
malgre la disproportion des forces, inaugurerent leur