192 LES PUISSANCES DE L’EUROPE CENTRALE
divin, et ne veut pas se soumettre ä la pleine pratıque du
regime parlementaire. Il est assiste par un chancelier
d’empire, qui dirige divers of/fices ou commissions, pre-
sides par des secretaires d’Etat choisis dans le Bundes-
rath. Les noms de ces offices (Affaires Etrangeres, Inte-
rieur, Amiraute, Justice, Tresorerie, Chemins de fer,
Postes et Telegraphes), indiquent quelles sont les attri-
butions du gouvernement imperial. En dehors des budgets
particuliers des Elats, ce gouvernement a son budget
distinet ; il existe une banque imperiale, un tribunal
d’empire. L’armee est tout entiere dans la main de l’Em-
nereur.
Le premier chancelier d’Empire a ete M. de Bismark.,
(2°) Les partis dans Pempire, — La preponderance
du powvoir personNNnel, C'est-a-dire lintervention directe
de ’Empereur dans la direction des affaires, fait qu'en
Allemagne le regime parlementaire s’exerce dans des
conditions toutes particulieres. Le Reichstag assiste les
ministres plutöt qu’il ne contröle leurs actes ; les ministres
sont Choisis par l’Empereur, qui les renvoie quand il
veut; ils ne dependent en aucune facon du Parlement, ils
n’ont pas besoin d’y avoir la majorite; ils ne sont pas
venverses par un-vote hostile des representants de la
nation, comme il arrive dans les pays vraiment parle-
mentaires, tels que l’Angleterre et’la France.
Les discussions sont vives cependant dans le Parle-
ment; les divers partis y sont regulicrement et forte-
ment organises ; chacun d’eux a un chef qui est l’orateur
principal, souvent unique, de son groupe, et qui y main-
tient une forte discipline. Ils sont tres nombreux; on peut
les classer en deux series, ceux qui soutiennent et ceux
qui combattent ordinairement le gouvernement.
Partis gouvernementaux. — Is sont au nombre de
trois, formant ce qu’on a longtemps appele le « Cartel » :
les conservateurs, les conservateurs-libres, et les natio-
naux-liberaux. Ces derniers sont en decroissance mar-
qu&e et presque reguliere depuis 1871. Representant les