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LA PENINSULE IBERIQUE 
Les autres habitants des montagnes septentrionales, 
le Galicien et le Catalan ou l’Aragonais, proviennent du 
melange de la race ib&rique, la race indigene de.la penin- 
sule, avec un peuple germanique, les Wisigoths, arrive 
dans le pays au v® siecle de notre ere, lors de l'invasion 
des barbares. Les Wisigoths se sont repandus dans toute 
la peninsule; mais ils se sont fixes en beaucoup plus 
grand nombre dans le nord, et c’est la surtout que Llin- 
fusion du sang germanique reste apparente. Le mon- 
tagnard galicien, ou Gallego, est robuste ; il emigre 
volontiers, et va passer lhiver dans les villes oü il est 
commissionnaire, porteur d’eau, et exerceles metiers qui 
demandent de la force; c’est Auvergnat de l’Espagne. 
L’idiome galicien se rapproche beaucoup du Portugais. 
— Le Catalan, eminemment industrieux, concentre entre 
ses mains presque toute V’activite manufacturiere et com- 
merciale dans les villes espagnoles. Sa langue rude, par- 
l6e par 3 millions 1/2d’habitants, a beaucoup d’analogie 
avec les dialeetes meridionaux de la France, le proven- 
cal et le limousin. L’Aragonais est remarquable par sa 
Lenacite, qui va jusqu’a l’entetement : « Donnez un clou ä 
un Aragonais, dit le proverbe, il l’enfoncera avec sa tete. » 
Si l’element germanique domine dans le nord, c'est l’616- 
ment arabe qui domine dans le sud. L’Andalou doit assur6- 
ment ses caracteres distinctifs aux croisements multiplies 
de ses anc6tres avec les Arabes, qui, venus dans le pays au 
vın® siecle, en sont restes longtemps les maitres, et dont la 
civilisation particuliere a laisse des traces profondement 
marquees, surtout dans l’Andalousie. La langue andalouse 
est, de toutes les langues parlees en Espagne, celle qui a 
conserv6 le plus de mots arabes. Vivant dans le plus 
magnifique pays du monde, VAndalou a peu de besoins, 
se passe de tout confort, et se contente du mobilier le 
plus strictement indispensable, un peu par indolence ou 
pauvrete, et aussi parce que la charge de tant de petits 
soins Iui parait au-dessous de sa dignite ; mais il tient a 
faire parade de son cCostume ; le velours, le satin, les bijoux