DEUXIEME PARTIE. — PREMIERE LECON 113
que se retourna contre lui, et les Francais eurent ä com-
battre contre toute !’Italie dirigee par le pape, appuyde par
les Espagnols, les Suisses, les Allemands et les Anglais.
Louis XIIne se conserva ni Naples, ni Milan, et fut trop heu-
teux de se. tirer d’affaire sans demembrer l’ancienne France,
Son-heritier, Francois Ier (1), ne voulut pas rester sous le
coup des desastres du dernier regne. Il desirait au contraire
relever le prestige militaire de la France, utiliser l’ardeur
belliqueuse de la noblesse, et se montrer lui-m&me grand
general, quoiqu'il n’elt que vingt ans. De 1A sa descente en
Italie et sa brillante victoire de Marignan sur l’infanterie
suisse alors au service de la coalition (1515).
5. Fin des guerres d’Italie proprement dites.
Accord general. — Pendant les quatre annges qui sul-
virent la bataille de Marignan, Francois Ier fut le monarque
le plus redoute€ de Il’Europe (1515-1519). La coalition for-
mee contre la France etait brisee ; chacun voulut vivre en
paix avec la France, Maximilien Sforza ceda le Milanais,
moyennant une pension et le droit de vivre en France; le
doge de G&nes remit sa ville aux mains du roi; le pape
Leon X {1519-1521) Iui rendit Parme et Plaisance, comme
annexes du Milanais (traite de Viterbe); ’empereur Maxi-
milien restitua Verone aux Venitiens, nos allies ; le roi
d’Angleterre, Henri VIII, se laissa racheter Tournay,
Saint-Amand, Mortagne (traite de Tournay); enfin une
honne paix ferma aux Suisses ]’Italie. Par le traite de Fri-
bourg, la confederation helvetique restitua les acquisitions
faites sur le versant meridional des Alpes. A l’excention de
Francois I ne
veut pas Tester sous
ie coup de ces
Schere
I] triomphe & Ma-
ienan (175151.
La victoire de
Marignan amene la
suspeNnsion generale
les hostilites.
(1) Fraugois Ir epoausa, en 1514, Claude de France, file de
Louis XML, et en 1530, Eleonore, sceur de Charles-Quint. 11 eut
de sa premiere femme trois fils et deux filles : Frangeis, mort
en 1536, Henri II, Charles, duc d’Orleans, mort en 1545, Made-
leine, qui Cnousa Jacques V d’Ecosse, er Marguerite, qui Cpousa
Philibert-Emmanuel, duc de Savoie. Francois I“ etait fils de
Louise de Savole; il avalt une sozur, Marguerite, protectrice de
ia Renaissance, H leur reserva tonionrs une grande vart dans les
Affaires de Ina France.