DEUXIEME PARTIE. — DEUXIEME LECON 119
Cependant les electeurs qui lui avaient vendu leurs voix
Änirent par s’en repentir, La peur des Turcs, le desir d’&tre
gouvernes par un Allemand, leur firent preferer d’abord
Frederic de Saxe, qui refusa la couronne, puis Charies
Y’Autriche.
2. Le Camp du Drap d’Or. Commencement et
divisions de la guerre. — Il suffisait maintenant du
moindre pretexte pour faire 6clater la guerre. Avant de la
Adeclarer, Francois It et Charles-Quint chercherent a se
soncilier les bonnes gräces d’Henri VIIL. Le roi d’Angle-
terre se rendait en effet si bien compte de l’importance de
son attitude, en presence de ce grand duel, qu'il avait pris
pour devise ces quelques mots orgueilleux : « Qui je
defends est maitre. » Ce fut encore Charles-Quint qui l’em-
porta dans cette lutte diplomatique, comme il Vavait
emporte dans la poursuite du tröne imperial. Francois Ier
eut avec Henri VIII une entrevue entre Guines et Ardres,
en Picardie.
Les deux monarques deployerent une magnificence
inouie, et, A leur exemple, les courtisans rivaliserent de
de luxe, « tellement, dit Martin du Bellay, que plusieurs
y porterent leurs moulins, leurs forets, leurs pres sur leurs
epaules... pourquoi la dite assemblee fut nomm6&e le Camp
du Drap d’Or. » Mais le roi de France ne sut pas menager
la vanite de son höte. Il le blessa par l’eclat de son faste,
par sa superiorite dans les joutes et mE&me dans une lutte
corps a corps. Charles-Quint fut plus adroit. A l’entrevue
de Gravelines, il flatta ’amour-propre du souverain anglais,
en Iui proposant le röle d’arbitre de l’Europe, gagna son
ministre favori, le cardinal Wolsey, en lui promettant la
tiare pontificale, ä la prochaine vacance, et s’assura
ainsi, sinon Valliance, au moins la neutralite de V’Angle-
"erre.
L’occupation de la Navarre par les troupes espagnoles
fournit a Francois Ier le pretexte de commencer la guerre.
Il envova 6.000 hommes & Henri d’Albret pour expulser
L’election de
Charles-Quint (25
20üt 2510).
Au camp _ du
ı Drap d’or», Fran-
cois Ier m’obtient
pas Valliance an-
glaise.
Francois Ice et
Henri VII£
Entrevue de Gra-
velines. Charles-
Quint se concilie
les bonnes gräces
d’Henri VN,
L’occupation de
a Navarre fournit
le preicxte de la
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