Full text: Classe de seconde, sections A, B, C, D (2)

PREMIERE PARTIE. — SIXIEME LECON 79 
Condamne€ par Gregoire XI, en 1377, par le synode de 
Londres (Blackfriars), en 1382, Wycliffe se retira alors dans 
‚on benefice de Lutterworth, ol il mourut en 1384. C’etait 
ın predecesseur de Luther. 
10. Jean Huss (1369-1415). — Ses doctrines devalent 
3tre reprises avec plus de violence et plus de succes en 
Bohöme, par Jean Huss. C’etait le fils d’un paysan du 
Boehmerwald, dleve par charite ä l’Universite de Prague. 
En 1412, il 6tait pretre et predicateur a Prague, & Veglise 
de Bethleem, ot l’on prechalt en tcheque, c’est-ä-dire dans 
la langue nationale des Bohemiens. 
Il s’etait range, des le debut, parmi ceux qui reclamaient 
ıa r&forme absolue des mceurs et des abus, en commencant 
par la reforme de la papaute. Si l’on veut se rendre compte 
Jes succes de sa predication en Boheme, et en general dans 
tous les pays slaves de cette region, il faut voir dans quelles 
dispositions d’esprit il trouva ses compatriotes. 
{a haine des Allemands, toujours vive chez les Techeques 
depuis que ces Etrangers venaient occuper chez eux les 
nenefices les plus riches et les situations les plus enviges, 
s’6tait fortifiee encore depuis le regne de Charles de Luxem: 
Jourg. 
Ce prince, qui devint plus tard empereur, se considera 
somme Je chef national des Tcheques; il crea ä& Prague un 
archevä&che, afın d’affranchir ses sujets de la suzerainete de 
Peveque allemand de Mayence, il fonda l’Universite de 
Prague en 1348, et encouragea vivement l’enseignement du 
tcheque. 
Des lors la Bohöme fut divisee en deux clans : d’un cöte 
ja bourgeoisie, presque entierement allemande, et de l’autre 
les paysans, les pauvres chevaliers et la haute noblesse 
tcheque, tous anim&s d’un vif sentiment national. 
Jusqu’ici les Tcheques avaient laisse la direction du mou- 
vement patriotique ä& leur archeveque. Mais des que Jean 
Huss et d’autres jzunes gens, Militch de Kremsier, Jeröme 
de Prague, Mathias de Janov, leur montrerent que les par- 
Jean Huss, Tche- 
jue de naissance et 
de langage. 
I pröche la rE- 
;orme complete de 
”Eglise. 
Il trouve les Tche- 
Jues exaspErEs conN- 
te les Allemands. 
{1 fait croire aux 
Icheques que Vin- 
iependance du pays 
ast lige & la ques- 
ion de la r&forme 
de l'Eglise.
	        
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