— BÜ
veux ‚pas commencer en mourant. » Le « bon chevalier »
se sentant mourir, planta son 6pde devant Iui et en baisa la poi-
gn6e qui figurait une croix; puis il demanda un prötre et.se
confessa devotement. Les Espagnols arrivaient; les chefs ef pas-
sant saluaient le vaillant homme de guerre, et lui exprimaient le
regret du’ilsävaient de le voir mourir. Bayard les remerciait et
continuait A prier pour se preparer & 1a mort. Mais Bourbon vint
aussi A passer, et, s’approchant du mourant, il lui dit qu'il avait
grand’pitie de le voir ainsi blesse.« /I n'est pas besoin que
vous ayez pitie de moi, reprit Bayard, car je meurs en homme
de bien; mais j’ai pille de vous qui servez contre votre
prince, votre patrie et votre serment/» Le traitre s’Cloigna
sans rien dire, et le chevalier sans pcur et sans reproche mourut.
laissant un nom illustre et cher ä tous les Francais.
Exercices oraux. — 1. Quel fut le, rival de Frangois I*” * — 2. Que se
passa-t-il a Pavie ? — 3. Que (lt Francois 1” de retour en France? -— 4. Que
represente la gravure de cette lecon ? — 5. Que dit Bourbon & Bayard f — 6, Que
repondit A Bourbon le chevalier sans peur et sans reproche ? — 7. Commen*
mourut Bayard ? — 8. Racontez le recit en entier.
]le LECON
HENRI Il (1547-1559)
4A. -— Le fils de Francois I”, Henri IT, continua I:
guerre avec Charles-Quint et son successeur. ;
2. — Il conquit d’abord les villes de Metz, Toul, Ver
dun, connues sous le nom des Trois-Kv6ches.
Charles-Quint, irrite, vint assieger Metz; mais ce fut
inutilement : Francois de Guise defendit si bien la ville
que le vieil empereur, decourag6, leva le siege, et ceda
la couronne & son fils,
3. — Quelque temps apres, Guise enleva Caldis aux
Anglais presque sans coup ferir. Le roi d’Espagne, Phi-
lippe II, fils de Charles-Quint, signa le traite de Cateau-
Cambresis qui termina les gquerres d’Autriche.