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L/’annge suivante, une seconde expedition se dirige sur Cons- 
tantine. Lamoriciere et ses zouayes se jettent sur les remparts 
avec furie et franchissent la premiere enceinte:; mais ]A nos 
soldats se heurtent & des obstacles impr&vus; un second mur, 
une mitraillade infernale, une explosion qui r6pand l’horreur et 
le dösordre... Il faut prendre les rues A la baionnette, maison par 
maison... Rien ne r6siste aux braves, la ville est enlev&e et le 
prestige de nos armes est r6tabli. 
La lutte recommence en 1840. A Mazagran, 123 Francais com- 
mandes par le capitaine Lelievre sont cern&s dans la ville par 
12.000 Arabes. Pendant quatre jours et quatre nuits, ils se defen- 
dent et forcent l’arm6e A battre en retraite. 
En 1842, le mar6chal Bugeaud, le soldat Jlaboureur, qui avait 
sous ses ordres un des fils du roi, le duc d’Aumale, prend 
Mascara, poursuit Abd-el-Kader dans les montagnes, surprend 
sa smala, c’est-a-dire sa famille, ses trä&sors et les principaux 
chefs arabes. L’&mir se refugie chez Vempereur du Maroc, qui 
löve une arm&e pour le soutenir. Le marechal Bugeaud ecrase 
les Marocains sur les bords de V’Isly (1844). Abd-el-Kader 
soutient la lutte troisanndes encore. Enfin, en 1847, Lamoriciere 
se met A la poursuite de l’&mir, le cerne et le contraint A se 
rendre : « J’aurais voulu, dit Abd-el-Kader au duc d’Aumale, 
faire plutöt ce que je fais aujourd’hui ; Pai attendu U’heure 
marquee par Dieu. Le general m'a donne une narole sur 
laquelle je me fie; je ne crains pas qwelle soit violde nar 
le fils d’un grand roi comme celui des Francais. » 
Le gouvernement francais envoya d’abord Abd-el-Kader & 
Toulon, puis au chäteau d’Amboise, dont le prince Louis-Napo- 
l60n lui ouyrit les portes en 1852. 
Dans cette lutte, les ducs d’Orldans et d’Aumale, les generaux 
la Morici&re, Changarnier et Bugeaud se couvrirent de ‘gloire. 
La conquöte de l’Algerie assur6e, l’ceuvre de la colonisation fut 
pouss6&e avec activite. Aujourd’hui cette colonie forme trois de- 
partements; elle est sillonnee de routes, de chemins de fer, et 
prend une prosper#te6 de jour en jour plus rapide ; c’est un v&ri- 
table prolongement de la France, ou la France afrieaine. 
Exercices oraux. — 1. Le successeur de Charles X &prouva-t-il des 
Sympathies en montant sur le trönet — 2. Quels furent les principaux 
ministres de Louis-Philippe ? — 3. Comment finit le regne de Louis-Philippe ! 
— 4. Que represente la gravure de cette lecon ? — 5. L’armee francaise 
gut-elle A combattre en Algerie ? — 6, Parlez d’Abd-el-Kader, — 7, Quels gen8- 
rauX Se couvrirent de gloire dans cette campagne?
	        
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