(Carte, p. 280] LA CONVENTION A L’INTERIEUR. ‚279
30 Par les lois qu’elle a votges, la Convention a continue
a faire penetrer dans les institutions civiles et sociales de la
France les principes de la Revolution. On Iuvi doit aussi un
grand nombre de creations importantes et utiles,
Rücır. (1°) Gouvernement de la Terreur. — Pendant
les anneges 1793 et 1794, la Convention avait delivre le
sol national et assure le triomphe definitif de la France.
Mais elle avait commis & TVinterieur beaucoup de vio-
lences.
Au debut, elle crut n6cessaire de paralyser par la
terreur le mauvais vouloir des nobles et de tous les
royalistes; le sanguinaire Marat demandait publiquement
« plusieurs milliers de tetes » pour assurer le salut du
pays. La Convention decreta l’etablissement d’un Tri-
bunal revolutionnaire charge de punir de mort tous
les ennemis de la Revolution, et crea un Comite de
salut public.
Puis le peuple des faubourgs de Paris accusa les Giron-
dins, qui d’abord dominaient dans la Conventiön, d’etre
trop moderes; le 2 juin 1793, il se souleva, assiegea
la Convention, et Vlobligex a jeter les Girondins en
prison. A partir de ce coup d’Etat, l’influence passa aux
Montagnards; on les appelait ainsi, parce qu’ils sie-
geaient sur les bancs les plus €leves de l’Assemblee;
c’etaient des republicains exaltes, qui avaient pour chefs
Marat, Danton et Robespierre.
La Terreur fut alors mise a l’ordre du jour. Dans
toute la France, des echafauds furent dresses cn perma-
nence pour tous ceux qu’on Soupconnait d’&tre encore
attaches & l’ancien regime. Les Girondins, Marie-Antoi-
nette et des milliers d’autres victimes succomberent. Une
jeune fille, Charlotte Corday, exasperee par tout ce sang
verse, finit par assassiner Marat quelle rendait respon-
sable de tant de supplices.
(2°) Mort de Danton. — Puis les Montagnards ne