LES ARABES. 
traces chez tous les peuples, quelle que soit leur place dans 
l’6chelle de la civilisation. Ce sont, en effet, de veritables ara- 
besques que ces singuliers dessins qui sont employ6&s au tatouage 
chez la plupart des peuplades sauvages, qui sont sculptes sur 
leurs armes ou peints sur leurs pirogues. On en a trouve au 
Mexique, dans l’Inde, en Chine, on en voit partout, sur les 6di- 
fices, sur les 6toffes, sur les mosaiques. La Grece elle-meme, dont 
le goüt 6tait si pur, et qui admettait si peu les bizarres produits 
de V’imagination, a eu des arabesques peints et sculpt6s sur les 
monuments. Les Romains n’ont pas non plus n6glig& ce genre 
d’ornementation; on en a trouve de fort beaux specimens dans 
les ruines de Pompei, Il faut remarquer toutefois que les peuples 
d’Occident n’ont jamais pousse aussi loin que les Orientaux 
l’amour et l’art des arabesques. 
» Apres la chute de l’empire romain, alors que les beaux- 
arts, immobilises un instant, parurent ne plus pouvoir se plier 
aux austeres exigences des neophytes chretiens, les arabesques 
disparurent en grande partie de l’Occident, et A peine en aper- 
goit-on quelques traces dans les constructions qu'eleverent les 
chretiens entre les troisieme et neuvieme siecles de notre &re, 
Mais, des que les Arabes vinrent a leur tour prendre leur part 
aux progres de la eivilisation, on vit refleurir de nouveau avec 
vigueur ces cröations capricieuses de l’imagination. Ces brillants 
enfants de ]’Orient r&unissaient en effet toutes les conditions que 
cette peinture reclame. Les prescriptions de Mahomet, qui defen- 
daient la representation de tout @tre anime, apportaient, il est 
vrai, de grandes entraves & l’introduction du symbole dans la 
decoration; mais les Arabes y supple&rent habilement en mölant 
de breves et elegantes devises aux fleurs et aux plantes, que 
seules, entre tous les objets naturels, ils pouvaient employer. 
Les formes Elegantes et contourn6es des caracteres de leur al- 
phabet se pretaient merveilleusement a l’ornement; et les ara- 
besques arabes sont surtout remarquables par leur richesse, 
leur lögerete et la gracieuse fantaisie de leurs contours. » 
(L. Revnavp, Encyclopedie Nouvelle, art. arabesques.) 
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3° BIBLIOGRAPHIE 
1. Documents. Ze Koran, trad. Kazimirski (1840). — Alboufeda, Vie de Maho- 
Met, trad, Desvergers, 1837. 
11. OUVRAGES DE SECONDE MAIN. — De Sacy, les Arabes avant Mahomet. —
	        
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