HISTOIRE MODERNE, — GRANDE-BRETAGNE, 905
qu’ils s’6taient promise, formerent en 1605 la trois
sieme annee de son regne, une affreuse conspira-
tion, connuesousle nom de conspira/ion des poudres,
Trente-six barils de poudre Ctaient caches sous
la salle du Parlement, pour ensevelir dans un meme
tombeau le roi, la famille royale, les pairs du
royaume, les Communes, Le lord Monteagle, ayant
&t6 heureusement averti, par un billet, de.ne point
se irnuver A V’assemblöe, parce qu'on y fecevrait
un cowp terrible, communiqua cet avis, et Jacques
penetra le complot. La plupart des conspirateurs
perirent les armes da la main.
En m6me temps, les r6formes politigues demane
dees par les uns, repoussces par les autres, jetaient
la discorde au sein meme du Parlement, et don-
naijent naissance auX deux partis opposes des forys
et des zwhigs ; les premiers, adversaires, et les se
conds, partisans des reformes (a). Loin de chercher
& concilier les partis, Jacques pretendait fonder son
autorite sur le seul droit divin et gouverner sans
parlement ; il prepara ainsi la revolution qui 6clata
SQUS SON SUCCESSEUF
Ce prince eut, «comme nous lavons dit, d’indi-
gnes favoris, tels que Robert Carr, duc de Somer-
set, et Villzers, duc de Buckingham, qui prirent sur
Iui le plus funeste ascendant,
„Jacques I mourut le 6 avril 1625, & l’äge.de
Cinquante-neuf ans, apres. en avoir Tegn& vingt-
deux en Angleterre. 11 avait enouse Anne, fille de
(a) Torys et whigs ; ces deux noms sont des sobriquets que les
deux parlıs se donndrent reciproqyuement. Try est le nom des
hrigands irlandais, et whig celul d’une biere affaiblie dont les
pauyres font leur boisson.