DRAPEAUX ET EMBLÄMES DE LA FRANCE, 399
glazeul, plante fort abondante ‚sur les bords..d’une
rivicre des Pays-Bas, nommee la Lys, qui devint
sous Philippe-Auguste la frontiere de France, On
aurait, LS. alors sur les‘ monnaies des, fleurs‘ de
glaieuls, ou //eurs de la Lys : de 1A fleur de lis (a).
Toutes ces explications et beaucoup d’autres non
moins ingenieuses ou non moins touchantes "ne
S’appuient, il faut le dire, que sur des faits fort
contestables ou des rapprochements un peu forces,
Une chose certaine, c’est que la fleur de lis ne se
retrouve bien nettement sur les armoiries des rois
de France qu'a partir de Louis VII. On a pretendu
que ce prince, monte sur Je tröne A dix-huit ans,
aimait beaucoup cette fleur, parce quelle faisait
ressortir l’Eclatante fraicheur de son:teint, et que
son nom, Lys, avait beaucoup d’analogie avec le
sien, Loys, Sous Philippe-Auguste, ä la glorieuse
bataille de Bouvines, l’6tendard royal representait
des fleurs de lis sur champ d’azur.
« Des lors, dit M. Montalant-Bougleux, l’identite
du lis et de la fleur de P’6cu de France devint si
positive, que Louis IX porta une bague sur laquelle
il avait fait representer une guirlande de is (pour
Jui c’etait la France) et de marguerttes (Ile nom de
ceite fleur etait celui de sa femme), avcc un cru-
cifix qu’accompagnait la jolie devise: Hors cet annel
pourrions-nous Irouver amour (6)! »
On ne sait pas A quelle epoque le nombre des
fleurs de lis, qui etait illimite sur les armoiries de
Louis VII et de Philippe-Auguste, fut r&duit A trois.
(a) Lis : ce mot vient du latin Klium.
(b) Notice sur les couleurs nationales et zur les drapeaux et
emblömes de la France, par M. Montalant-Bougleux; — curieux
travail publie en 1835,