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g4 IX. Das Auftreten der Jungfrau von Orleans.
et meme depuis longtemps, des visions encore plus surprenantes.
C'etait la fille d'un pauvre paysan; eile avait et6 elev6e selon
son 6tat, mais avec une extreme piete. Sa devotion et sa sa¬
gesse edifiaient tout le canton. Elle etait aussi dien bonne
Frangaise, et n'aimait point les Bourguignons ni les Anglais; car,
dans ces temps de malheur, la discorde divisait meme les gens
de campagne4), et l'on voyait jusqu'aux petits enfants se battre
et se meurtrir ä coups de pierres, quand ils etaient de deux
villages de faction differente. Jeanne, qui n'avait pour lors que
dix-sept ou dix-huit ans, n'avait, depuis sa naissance, rien vu
autre chose que la misere du pauvre peuple de France, et l'avait
toujours entendu imputer aux victoires des Anglais, ä la haine
des Bourguignons. Souvent, ä l'approche de quelques compagnies
ennemies, eile avait, en grande bäte, conduit, dans la forte en-
ceinte d'un chäteau voisin, le troupeau et les chevaux de son
pere. Une fois meme les Bourguignons vinrent piller le village
de Domremy, et Jeanne s'en alla avec son pere et sa möre se
refugier, durant cinq jours, dans une auberge ä Neuf chäteau.5)
Johannas 3. De bonne heure, et vers l'äge de treize ans, ses visi-
Visionen. ons avaient commence. Elle avait d'abord vu une grande lumi-
ere, et entendu une voix qui lui recommanda seulement d etre
bonne et sage, et d'aller souvent ä l'eglise. Une autre fois, eile
entendit encore la voix, vit encore la clarte; mais il lui apparut
aussi des personnages d'un bien noble maintien. L'un d'eux
avait des ailes aux epaules, et semblait un sage prud'homme; il
lui dit d'aller au secours du roi, et qu'elle lui rendrait tout son
royaume. Elle repondit, assurait-elle1), qu'etant une pauvre fille
des cbamps, eile ne saurait ni monter ä cheval, ni conduire les
hommes d'armes. Mais la voix lui dit d'aller trouver messire*)
de Baudricourt, capitaine en la ville de Vaucouleurs, qui la
ferait mener vers le roi, ajoutant que sainte Catherine et sainte
*) Seitdem Karl VI. 1392 wahnsinnig geworden, entstand zwisch.
den Herzögen v. Orleans u. Burgund ein Streit um die Regentschaft, der
zu einem furchtbar blutigen Bürgerkrieg ausartete. Die Häupter der
beiden Parteien starben in demselben eines gewaltsamen Todes, Ludwig
von Orleans auf Anstiften Johanns von Burg. 1407 in Paris ermordet
Johann selbst 1419 bei einer Zusammenkunft mit dem Dauphin Karl
zu Montereau (an der Vereinigung von Seine und Tonne) von dessen
Gefolge erschlagen. — 5) Südl. v. Domremy, an der Maas.
8 n Die Mitteilungen über die Visionen finden sich m den
noch erhaltenen Protokollen des von den Engländern gegen die Jung¬
frau später eingeleiteten Prozesses, in welchen ihre eigenen Aussagen,
sowie die der Zeugen über diesen Gegenstand niedergelegt sind. —
2) Vgl. IV, 11, 3.