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IX. Das Auftreten der Jungfrau von Orleans.
lcur opinion sur la doctrine et les promesses de cette fille:
de dire aussi si le roi pouvait licitement accepter ses services.
Les docteurs parlerent ä Jeanne avec douceur; mais chacun lui
deduisit longuement les raisons qu'il y avait de ne point la
croire. Elle repondit ä tous sans s'epouvanter. Elle raconta
comment une voix lui etait apparue: comment, pendant plusieurs
ann6es, eile avait eu les memes visions et regu les memes ordres
de la part du ciel. „Mais si Dieu veut delivrer la France, lui
disait-on, il n'a pas besoin de gensd'armes." „Eh! mon Dieu,
repliqua-t-elle, les gensd'armes batailleront, et Dieu donnera la
victoire." — „Et quel langage parlent vos voix?" lui dit avec
son accent limousin4) frere Seguin qui l'interrogeait plus aigre-
ment que les autres. „Meilleur que le vötre", repondit-elle avec
un peu de vivacite. „Si vous ne donnez pas d'autre signe pour
faire croire ä vos paroles, ajouta-t-il, le roi ne pourra point vous
preter d'hommes d'armes, car vous les mettriez en peril." —
„Par mon Dieu, dit-eile, ce n'est pas ä Poitiers que je suis en-
voyee pour donner des signes; mais conduisez-moi ä Orleans
avec si peu d'hommes d'armes que vous voudrez, et je vous
montrerai des signes pour me croire^ Le signe que je dois
donner, c'est de faire lever le siege d'Orleans." Enfin eile
ajouta, d'apres ses voix, que les Anglais laisseraient ce siege,
que le roi serait sacre ä Reims, que Paris obeirait au roi, et
que le duc d'Orleans5) reviendrait d'Angleterre. Eien ne la
faisait varier dans ses röponses; c'etait toujours la meme simpli-
cite et la meme assurance. Vainement on multipliait les interro-
gatoires et les examens; vainement tous et chacfln des docteurs
lui expliquaient savamment leurs doutes: „Je ne sais ne6) A, ne
Königs (cour du roi) bildeten sich drei verschiedene Institutionen: das
Parlament (parlement), für die Rechtspflege; die Rechenkammer (chambre
des comptes), für die Finanzen; u. der Staatsrat (conseil du roi oder
grand conseil) für Politik u. Verwaltung. Der letztere bestand als be¬
sondere Körperschaft seit der Regierung Philipps V. (1316 — 22). —
4) Die langue d'oc (vgl. I, 5, 1) umfafst zwei Hauptmundarten, le gas-
con im Westen, le provengal im Osten (vgl. I, 9, 3. 4). Jene zerfällt
in 4, diese in 5 Unterdialekte; ein solcher im gasconischen Gebiet ist
le limousin. Die Sprache v. Limousi/n, in früheren Zeiten wegen ihrer
Reinheit gerühmt, ist allmählich ausgeartet; man spricht dort omour st.
amour, porlä st. parier, iou st. ie, tsarmä st. charmer, sotsas st.
sachez, dzour st. jour. Zu beachten ist übrigens, dafs Johanna, die
nordfranzösisch sprach, die südfranz. Aussprache von vornherein befremd¬
lich finden mufste. — 5) Karl I., Sohn des 1407 ermordeten Herzogs
Ludwig, seit der Schlacht bei Azincourt (1415) in englischer Gefangen¬
schaft, erst 1440 aus derselben befreit; gest. 1465. — 6) Ne-ne veral¬
tet st. ni-ni.