vi. Rechtspflege Ludwigs IX. des Heiligen (1226—70). 53
Louis refusa de les entendre, se leva de son siege, et les barons
s'en allörent etonnes et confus. \
13 Iis ne se tinrent pas neanmoins pour battus. Iis se Dringende
rassemblerent de nouveau: le roi de Navarre, le comte de Bre-V«™«^
tagne et avec eax la comtesse de Flandre qui aurait bien plutöt aäela f1-lr
du intervenir pour les victinies. C'etait comme une Konspiration Enguerrand
contre le pouvoir et l'honneur du roi: car ils ne se bornaient
pas ä le prier de relächer Coucy; ils pretendaient qu il ne le
pouvait pas tenir en prison. Le comte de Bretagne scutenait
que le roi n'avait pas le droit de faire enquete contre les barons
de son royaume en chose qui touche leurs personnes, leurs heri-
tages ou leur honneur. Le roi tint bon et declara que ni laEnguerrand
noblesse du coupable, ni la puissance de ses amis ne l'empeche-trotzdem be-
raient de faire de lui pleine justice. Coucy eut pourtant la vie
sauve. On avait fait valoir en sa faveur qu'il n'avait assiste ni
au jugement ni ä l'execution. Le roi, selon lavis de ses con-
seillers, le condamna ä payer 12000 livres parisis (303975 Fr.)1),
somme qu'il envoya ä Saint-Jean-d'Acre2) pour la defense de la
Palestine. Le bois oü les jeunes gens avaient ete pendus fut
confisque et donne ä l'abbaye de Saint-Nicolas. Le condamne
dut en outre fonder trois chapellenies perpetuelles pour les ämes
des victimes; et il perdit toute haute justice3) sur ses bois et
sur ses viviers, en teile sorte qu'il lui fut interdit de mettre
en prison ou de punir de mort pour aucun fait qui les concernät.
14. Saint Louis avait donc retabli dans ses domaines les Ludwigs
vraies formes de la justice. L'appel, consacre par la pratique
du droit romain1), l'appel, qui n'avait pas cesse d'exister dans Vasallen.
le droit de l'tiglise, rentrait dans les tribunaux et dans la cour gerichten.
du roi. Je dis du roi, mais du roi comme seigneur2); car saint
Louis n'avait pu imposer ces proced6s aux autres3). ^ Etablir
comme supreme recours l'appel a son tribunal, c'eüt ete y sub-
ordonner toutes les autres justices, c'eüt 6te ravir ä la feodalite4)
13 i) 1 livre parisis also = 254/7 Fr. nach heutigem Wert.
Yd. IV 7 1 u. VIII, 2, 3. — 2) Acco, Cäsarea, Joppe u. Sidon waren
die einzigen Plätze, welche damals noch in der Gewalt der Christen
waren. Mit Acco ging 1291 die letzte christliche Besitzung an die
Ungläubigen verloren. — 3) Hohe Gerichtsbarkeit im Ggs. zur niederen,
hasse justice. Die letztere verlieh blofs das Recht, eine Geldstrafe bis
zu 10 sous aufzuerlegen, und Prozesse über Gegenstände im Wert von
höchstens 60 sous zu entscheiden, während die Inhaber der haute just.
alle Vergehen u. Verbrechen aburteilen und jede körperl. Strate, selbst
die Todesstrafe erkennen konnten.
14. x) Vgl. 7, 3. — 2) D. h. als unmittelbarer Beherrscher der
kgl. Domänen. — 3) Den grofsen Baronen des Reichs. — 4) Hier —