VII. Philipps IV. Sieg über Bonifatius VIII.
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On s'etait arrange pour que les Petrucci ignorassent l'usage qu'on
voulait faire de l'argent. L'operation eut de la sorte un carac-
tere de guet-apens assez messeant ä la dignite du roi. De Flo-
rence, les envoyes de Philippe se rendirent ä Staggia, pres de
Poggibonzi *), sur le territoire de Florence, pres des frontieres
de Sienne. Mouchet possedait la un chäteau, oü il avait heberge
Charles de Valois en 13012). Nogaret et sa bände y firent un
assez long sejour, durant lequel ils organiserent leur expedition.
De Staggia, ils envoyerent en Toscane et dans la campagne de
Rome des agents munis de lettres et charges de faire des offres
d'argent ä tous ceux qu'on jugeait capables d'entrer dans la ligue
du roi. Nogaret et ses amis dissimulaient completement leur
dessein. Iis disaient qu'ils etaient venus traiter d'un accord entre
le pape et le roi. Quelques seigneurs puissants du pays, tous
ou presque tous du parti gibelin, se mirent avec eux. C'etait
d'abord Jacopo Colonna3), surnomme lo Sciarra4), homme violent
qui portait aux deiniers exces les haines de sa famille, et qui
d'ailleurs avait de grandes obligations ä Philippe5); les enfants
de Jean de Ceccano6), dont le pape retenait le pere prisonnier
depuis longtemps; les enfants de Maffeo d'Anagni, quelques autres
barons de la campagne de Rome. Sciarra forma ainsi une troupe
de 300 chevaux, que suivait un nombre assez considerable de
gens de pied. Environ 200 chevaux, reste de l'armee de Char¬
les de Valois, se joignirent ä la bände de Sciarra; cela faisait
en tout environ 800 hommes armes. Tout ce monde etait paye
par le roi, portait l'etendard des Iis7), criait vive le roi!
6. La conjuration grossissait chaque jour. Nogaret tenta Nogaret
vainement d'y engager le roi de Naples, Charles II d'Anjou *). Bunduis
5. i) Etwa 3 deutsche Meilen nordwestl. v. Siena. — 2) Boni-
facius berief ihn nach Italien, ernannte ihn zum Oberfeldherrn des röm.
Stuhles und betraute ihn mit der Verwaltung mehrerer Landschaften
des Kirchenstaats und der Statthalterschaft in Toskana. Vgl. 2, 1.
3) Bruder des Petrus u. des Stephan Colonna. — 4) „Der Zänker".
5) Nach dem Fall Palestrinas mit seinen Brüdern noch einmal exkom¬
muniziert, floh Jakob. Man sagt, er sei bei Marseille von Seeräubern
gefangen genommen u. an die Ruderbank geschmiedet, von Philipp aber
losgekauft worden. - 6) Dieser war der einzige Bundesgenosse der
Colonna in ihrem Kampf gegen Bonifac. gewesen. — 7) Ludwig VII.
war der erste König, der — als er 1147 einen Krnuzzug unternahm
die Lilien auf seinem Banner trug. Die heraldische Lilie ist wahr¬
scheinlich aus der bildl. Darstellung einer Waffe der alten Franken
entstanden, einer Laiizenspitze, die auf beiden Seiten mit einem eisernen
Halbmond versehen war.
6. 0 Reg. 1285—1309. Sein Vater Karl, jüngster Bruder Lud-