INVASION DES GAULOIS. 4131
camperent sur le Janicule. Les Romains aspiraient a se venger
et & en finir. Mais Veies avait de solides remparts et l’appui
des autres villes etrusques : Je siege exigerait bien du temps, et
comment retenir longtemps sous les drapeaux les soldats ro-
mains qui n’avajent pour vivre que la culture de leurs champs‘
Lesenat decreta que desormais V’infanterie recevrait une solde,
et ’on commenca le siege de -Veies. Il dura dix ans! Enfin on
crea dictateur un patricien illustre, Camill/e. Une mine fut creusee
50us les remparts et les Romains penetrerent par la dans la
place. Tous les Veiens furent massacres ou vendus. Camille ren-
tra dans Rome en triomphateur. Bientöt des envieux V’accuse-
rent de s’6tre trop enrichi aux depens de l’Etat; il partit pour
’exil en invoquant sur Rome la vengeance des dieux. Ce souhait
3i peu patriotique ne fut que trop töt accompli, Cette annee
möme eut lieu l’invasion des Gaulois.
Invasion des Gauloi$, — Les Gaulois depuis pres de
deux siecles occupaient l’ltalie du nord : ils n’avaient jamais
(ranchi l’Apennin. Cette annee 390, trente mille Gaulois Senons
entrent dans le pays de Clusium et reclament des terres. Les
Clusiens implorent le secours des Romains. Le senat depute
vers les Gaulois trois Fabius. Ceux-ci, au lieu de remplir leur
mission pacifique, marchent en tete des Clusiens, et un Fabius
lue un chef gaulois. Les Gaulois exigent qu'on leur livre les
Fabius, et sur le refus du senat s’elancent contre Rome. Aux
bords de l’Allza ils rencontrent V’armee romaine, et remportent
sur elle une grande victoire.
L’aile droite parvient ä gagner Rome et se retranche dans
la citadelle du Capitole, Lä s’enferment aussi le senat et un
millier de jeunes patriciens. Manlius les commande. Le reste de
la population se disperse.
La rancon du Capitole, — La ville de Rome etait abandonnee.
Les Gaulois traversent les rues silencieuses, el apercoivent seulement
sur le seuil de quelques maisons des vieillards assis, immoöbiles, te-
nant ala main un bäton d’ivoire. Les barbares s’elonnent; ils pren-
nent ces vieux patriciens pour des statues ou pour des dieux. Un Gau-
lois s’avise de passer la main sur une de ces barbes blanches. Le
Romain le frappe de son bäton. Les Gaulois massacrent tout et livrent
la ville aux flammes.
Questionnairoe. — Racontez l’invasion des
Romer
Gayulois. — Racontez la vrısa dw