IX. Das Auftreten der Jungfrau von Orleans.
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de bastilles et de boulevards elev6s sur les deux rives, et qui
ne laissaient presqu'aucun moyen de faire entrer dans la ville
des munitions et des vivres. Dejä la famine commengait ä s'y
faire sentir. Le courage des habitants, de la garnison et du
vaillant bätard d'Orleans6), se soutenait encore; ils ne voulaient
point entendre parier de se rendre aux Anglais. Cependant
abandonne et sans secours, il fallait bien qu'Orleans füt enfin
force; il fallait bien que le roi perdit ce dernier espoir de sa
couronne, et se retirät en fugitif dans les provinces du Midi,
qui lui restaient encore fideles.
2 Tout ä coup les choses changerent miraculeusement. Merlins
. i /,. ) jj« •!. Prophezei-
II courait, depuis un temps, une certame prophetie qu on disait ung_
meme tiree des livres de l'enchanteur Merlin1), et qui annongait
que la France, perdue par une femme, serait sauvee par une
femme. II paraissait bien en effet que la reine Isabelle2) avait
jete le royaume ä sa perte en le livrant aux Anglais; mais qui
viendrait le delivrer?
Dejä une femme, nommee Marie d'Avignon, etait venue ^iaJ°n
trouver le roi, et avait voulu lui faire de grandes revelations Tlgnon-
touchant la desolation du royaume. Elle avait eu, disait-elle,
beaucoup de visions merveilleuses. Une fois il lui etait apparu
des armes; et, comme eile eprouvait une grande frayeur, sa Vi¬
sion favait assuree que ces armes n'etaient point pour eile,
mais bien pour une autre femme, qui finirait les maux de la
France.
Dans le meme temps, il y avait au village de Domremy3), Johanna
sur les marches de la Champagne, de la Bourgogne et de ^dj^^^rer
Lorraine, une jeune fille, nommee Jeanne d'Arc, qui avait aussi,
s) Johann, Bastard v. Orleans, natürl. Sohn des Herz. Ludwig v.
Orleans, des Bruders v. Karl VI.; er war im Okt. 1428 mit dem Mar¬
schall von Boussac, la Hire und zahlreichen Truppen zur Verteidigung
der Stadt herbeigeeilt. 1439 erhielt er von seinem Bruder Karl, Herz,
v. Orleans, die Grafsch. Dunois (am obern Loir). Gest. 1468.
2. x) Wie König Artus (vgl. V, 1, 3) eine Gestalt der altbriti-
schen Sage. Der Bischof Gottfried von Monmouth (Mitte des 12. Jahrh.)
schrieb eine Geschichte der britischen Könige in lat. Sprache. In die¬
selbe sind die „Prophetiae Merlini" eingefügt, welche man später auf
die Geschichte Englands u. Frankreichs deutete. — 2) Isabella, Tochter
des Herz. Stephan II. v. Bayern-Ingolstadt, 1385 mit Karl VI. verm. —
Als Herz. Philipp v. Burgund 1420 zu Troyes mit Heinrich V. v. Engl.
Friede u. Bündnis schlofs, trat sie demselben bei, vermählte ihre Toch¬
ter Katharina mit Heinrich, erkannte diesen als Erben u. Regenten von
Frankr. an und schlofs ihren Sohn Karl von der Nachfolge aus. —
->) Unweit der Maasquelle, hart an der damaligen frz.-deutschen Grenze,
im Herzogtum Bar (Bar-le-Duc), Dep. Vosges. —