Object: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

LA FRANCE SOUS LE REGNE DE LOUIS-XV. 149 
sarcastique, et F’un de 
ses ministres, Choi- 
scul, le definissait peu 
d’annees avant sa mort, 
« un homme sans äme 
et sans esprit, aimant 
le mal comme les en- 
fants aiment ä faire 
souffrir les animaux, 
ayant tous les defauts 
de l’äme la plus vile 
et la moins Eclairee. » 
Il 6tait intelligent, 
mais paresseux. Louis 
le Bien-Aime eüt &te 
plus justement nomme 
Louis /e Faindant. 
« Son goüt apathique, 
Gerivait en 1744 Mmede 
Tencin, renseignee par 
son frere le cardinal, 
qui siegeait au Conseil, 
le porte du cöte mi il 
ya le moins d’embar- 
ras, dut-il &tre le plus 
mauvais. » Ce fut pre- 
cisement le malheur de 
la France d’avoir un 
souverain de cette 
sorte, dans lc möeme 
temps ol, par toute 
YEurope, tous les sou- 
verains, Frederic HI en 
Prusse, Marie-Therese 
et Joseph IL en Autri- 
che, en Russie Cathe- 
rine IL, se montraient 
le plus actifs et le plus 
soucieux du bien de 
leurs Etats. Il fut d’au- 
ant plus coupablequ'il 
Lovıs XV (1710-1774). 
D’apres le pastel 
de Maurice QuEnTIN DE La TOUR (1704-1788). 
Musee de St-Quentin. — Phot. Hachette. 
Louis XV en 1746, 4 frente-cing ans environ, 
3 feu fres au milien de son regne et de sa vie, 
1 moment 01lı son peuple venait de le surnom- 
mer « le Bien-Aime », a la veille de la bataille 
de Fontenay. Perrugue blanche noude d’un ruban 
noir sur la nuqgue. Yeux bruns sous les SOUr- 
ls bien arques et presque noirs, leint blanc 
FE rose, bouche sensuelle aux levres charnues 
»# rouges:; une omtre bleutge sur la lövre supe- 
rieure et le menton indique la barbe fraiche- 
nent rasee. « Ils croient que je ne Saisis que 
les {raits de leurs visages, disait La Tour en 
parlant de ses modeles; mais-je descends au 
font d’eux-memes a leur insu gl je les remporte 
out entiers. » Combien, LP’ öur disait vraf, 
zucuNE de ses (euvres ne le montre mienx que 
zelle etude, celte « preparation » faite pour le 
portrait de Louis XV, aujourd'hui au Louvre, 
zu8 fulexpose au Salon de 1746. Le masque qui 
ne manzue fa3s de beaute, mais que le vice 
commence a fletrir, laisse Iransparailre l’incu- 
rable iniolence, les basses passions et tout 
"egoisme de U’homme-
	        
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