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Neuntes Kapitel.
la force. Mettre la force hors de lä, c’est diviser l’Etat, c’est
ruinir la paix publique, c’est faire deux maitres contre cet oracle
de l’Evangile. Le Prince est par sa charge le pere du peuple,
il est par sa grandeur au-dessus des petits interßts, bien plus,
toute sa grandeur et son interöt naturel c’est que le peuple
soit conserve; puis qu’enfin le peuple manquant, il nest plus
Prince. (S. 109.) Les Rois ne sont pas pour cela affranchis
des lois.
5. Le peuple doit se tenir en repos sous l’autorite du Prince.
(S. 112.) Le peuple doit craindre le Prince, mais le Prince ne
doit craindre que de faire mal. (S. 113.) Sa fermete est im
caractere essentiel ä la Royaute. (S. 120.) Toujours la fermetö
et le courage: rien n’est plus n6cessaire pour soutenir l’autoritö,
mais toujours la Loi de Dieu devant les jeux. La molesse
est l’ennemie du gouyernement. (S. 124.) Le prince doit com-
mencer par soi-möme ä commander avec fermete et se rendre
maitre de ses passions. La crainte de Dieu est le vrai contre-
poids de la puissance: le Prince le craint dautant plus qu’il
ne doit craindre que lui. (S. 129.) Le gouvernement est
l’ouvrage de raison et d’intelligence.
La Majeste est l'image de la grandeur de Dieu dans le
Prince. (S. 209.) II n’y a que les ennemis publics, qui se-
parent l’interöt du Prince de l'interet de VE tat. Les sujets
doivent au Prince une entiere obeissance. (8. 226.) Le respect,
la fidelity et l’obeissance qu’on doit aux Rois, ne doivent 6tre
alter6es par aucune pretexte. Les sujets n'ont ä opposer ä la
violence des Princes que des remonstrances respectueuses, sans
mutinerie et sans murmure, et des prieres pour leur conversion.
6. La veritable Religion etant fondee sur des principes certains,
rend la constitution des Etats plus stable et plus solide. (II, 8.)
11 ne suffit pas de conserver la sainte doctrine sur les fonde-
ments de la foi: il faut en tout et partout etre uni ä la vraie
Eglise. Le Prince doit employer son autorite pour detruire dans
son Etat les fausses Religions. (II, 23.) On pent employer la
rigueur contre les observateurs des fausses Religions: mais la dou¬
ceur est preferable. Le Prince ne peut rien faire de plus effi-
cace pour attirer les peuples ä la Religion que de donner bon
exemple. (II, 27.)
7. Dans le gouvernement legitime les personnes sont libres. La
propriety des biens est I6gitime et inviolable. (II, 107.)
8. Ceux qui aiment la guerre et la font pour contenter leur
ambition sont declares ennemis de Dieu. (II, 146.) Les Rois
sont toujours armes. (II, 219.)
9. II j a des depenses de necessity il j en a de splendeur et