LA PERIODE MONARCHIQUE. 394
remarquait que l’Assemblee n’etait-mö&me pas complete, qu'il y
manquait tous’ les deputes dits « aristocrates », et qu’au milieu
des acclamations en l’honneur du roi, « des bruits sourds, des
eris A demi etouffes faisaient dans l’air un bourdonnement desa-
yreable et qui marquait clairement que la defiance regnait tou-
jours dans le cceur des Parisiens ».
Le vendredi 30 septembre, comme cinq heures sonnaient,
l’Assemblee Nationale Constituante declara « que sa mission
Etait remplie et que ses seances etaient terminees ».
LA CONSTITUTION DE 1791.
, N L’Assemblee Constituante avait eu une double täche
£ SER ä remplir. Elle avait dü Hiquider le passe financier
CONSTITUANTE de V’ancien regime, et assurer l’organisalion de la
France nouvelle. La liquidation financiere fut operce
au moyen des biens du Clerge, mis A la disposition de la nation
par decret du 2 novembre 1789, et servant de garantie ä une
mission de papier-monnaie, les a5signafs. L’organisation de la
France nouvelle fut assuree par la Constitution de 701.
Le reglement des affaires financieres devait. Etre,
De ans dans la pensee du roi, la täche principale, sinon la
DU CLERGE täche unique, de l’Assemblee. L’Assemblee ne s’en
occupa cependant qu’apres avolr vote les articles
fondamentaux de la Constitution. Differentes solutions. furent
assayecs, emprunts NOUVEAUX, dons volontaires, contribution
generale et exceptionnelle du quart du revenu : elles ne don-
nerent que de mauvais resultats. Alors, la banqueroute deve-
nant imminente, des deputes et tout d’abord Feveque d’Autun,
Talleyrand, appuy@ par Mirabeau et Sieyes proposerent la vente
des biens du Clerge au profit‘ de l’Etat (ro octobre 1789). Ils
exposerent cette these, deja soutenue dans les Etats-Generaux
Au seizieme siecle, que le Clerge avait seulement l’usufruit et
non pas la propriete de ses biens; que iceux-ci Iui avaient Et6
legues dans un interet.: general, pour, assürer le service du
culte, l’entretien des eglises, des höpitaux, des: &coles, ec. Par