ur
Et nous ne serons nombreux que si vous autres, les rurauXx,
vous venez a nous pour nous donner un bon coup de main.
Nous avons le droit, tout au moins, de compter que vous
nous laisserez faire et que les fils de ruraux qui seront sous
les drapeaux nous laisseront faire le jour 04, dans toutes les
villes, sur un signal parti de la Confederation generale du
Travail, les Bourses Ze Trayail proclameront la greve gene-
rale revolutionnaire.
Dites bien cela & tous les ruraux de votre connaissance
camarade ; et dites-leur aussi que, quoi qu'il arrive, les
ruraux n’auront rien a y perdre e% tout ä y gagner.
Jusquiici, la tactique de la bourgeoisie a consiste & semer
Ja defiance et la haine entre ouvriers et paysans; elle s’est
efforc6e de nous diviser pour mieux nous exploiter les uns et
les autres. Elle abuse de votre ignorance et de votre eredulite,
ä vous les ruraux, en vous trompant sur nos intentions, en
nous representant comme des partageux et des « metteux de
feu » qui veulent vous voler vos terres.
Nous nous efforcons de vous e€clairer sur nos intentions.
Vous seriez inexcusables aujourd’hui de vous laisser effrayer
par le spectre rouge que la bourgeoisie, en 1848, sut si habile-
ment agiter devant vos peres pour les exeiter contre les
ouvriers socialistes de Parıs.
Le Paysan. — Je vous remercie de vos explications. J’ai
enfin compris ce que vous voulez.
Je m’en vais ruminer cela et si je trouve que vous avez
raison, peut-&ire bien qu’un de ces Jours je serai des vöires.