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Et pourtant, il est là encore, et le
orintemps lui a rendu encore sa
oeauté, sa fraicheur, sa verdure et
ses fleurs parfumées.
Les chaumiéres, les maisons, les
cháteaux, les palais tombent en
ruine, aprés quelques années d'exis-
tence, parce que ce sont les œuvres
des hommes. Les arbres croissent,
vivent des milliers d'années, parce
que ce sont les œuvres de Dieu,
les monuments de la nature, et que
la nature ne vieillit pas : elle ne fait
que changer de forme.
Et le cyprès du cimetière, vous
ne l’avez pas oublié non plus; ni
le vieux saule du ruisseau, ni le
marronnier du chemin, qui abrite
de son immense feuillage la croix