L’ANCIEN REGIME EN FRANCE.
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Ces bourgeois etaient en outre generalement cultives. ]Is
avaient lu les ceuvres des Economistes et des Philosophes, Mon-
'tesquieu, Voltaire, Rousseau surtout, le th&oricien de la souve-
tainete du peuple, Fapötre de Vl’egalite. Ils avaient ä& juste
titre le sentiment de valoir, par leur culture et par leur force
ie travail, les nobles que certains d’entre eux frequentaient.
De 14 en meme temps que le desir d’une reforme politique, le
lesir d’une reforme sociale qui fit du bourgeois l’egal du
1oble, Une brochure publiee au mois de janvier 1789 par l’abbe
Sieyes, et qui eut un €norme retentissement, resumait ainsi dans
son titre la situation et les aspirations de la Bourgeoisie :
ı Qwest-ce que le Tiers Etat? Tout. — Qu’a-t-il &t& jusqu’ä
oresent dans l’ordre politique? Rien. — Que demande-t-il? A
devenir quelque chose. »
Au-dessous de la Bourgeoisie on placait les artisans,
RTISANS cC’est-ä-dire tous ceux, patrons ou Ouvriers, qui
vivaient d’un metier manuel. Ils n’etaient guere plus
le deux millions A deux millions et demi, 6tablis la plupart
lans les villes. Ils representaient environ un dixieme de la popu-
ation de la France. Cette faible proportion de la population
Juvriere resultait du faible developpement de l’industrie. Les
ırtisans €taient en majorite groupes encore dans les antiques
‘:adres des corporations qui, un moment abolies par Turgot en
776, avaient Ete retablies aussitöt apres sa chute!. Cependant
n tombait g@neralement d’accord que les corporations, avec
eurs reglements etroits et tracassiers, etouffaient Vesprit d’ini-
jative, entravaient ]’accroissement de l’industrie, portaient
itteinte, selon: les expressions de Turgot, « au premier et au
us imprescriptible des droits, le droit au travail »: Les ouvriers
ibres etaient tOutefois assez nombreux & Paris dans les deux
aubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau.
Les Francais en 1789 etaient un peuple de paysans.
°AYsAaNS Pres dcs neuf dixiemes des habitants, plusde vingt et
un mÖ”'lIne viyaient aux champs, du travail de la
Srre. Un million el “lt encore serfs, surtout en Franche-
“Omte et en 4. Z.36 CO majorite etaient colons,
Ournaliers 0° '" . *% Jjournalier etaient les
Wyriers agricc!. + km 19200 Aa Panne, 100}
1. Voir les TEMP « 7 ss Page SI3 Ct suivantes
