CHAPITRE XXXIX.
Condamne & mort, Louis XVI monta, le 21 janvier 1793, sur l’echafaud,
qu’on avait dresse sur l’ancienne place Louis XV (aujourd’hui place de la
Concorde).
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4. Guerre etrangere et guerre civile. — La mort du roi decida les puis-
sances qui hesitaient encore, ä prendre les armes.
L’Angleterre et l’Espagne se joignirent a l’Autriche et a la Prusse et
formerent la premiere coalition contre la Republique.
IL fallut envoyer aux arm6es toute la jeunesse valide.
Alors un pays de l’ouest, la Vendede, se souleva.
La guerre civile se mela & la guerre etrangere,
5. Girondins et Montagnards. — La Convention elle-meme se divisa.
Les deputes siegeaient sur des bancs en gradins. Les plus passionnes,
groupes sur les bancs les plus eleves, etaient au sommet de la Montagne.
De lä leur nom de Montagnards.
Les moderes avaient pour chefs des deputes de la Gironde, qui donnerent
leur nom au parti : les Girondins.
Les Montagnards accuserent les Girondins de trahir le pays et parvinrent
ä ameuter le peuple contre la Convention,
L’Assemblee, qui siegeait aux Tuileries, se vit attaquee comme autrefois
Louis XVI, et enveloppee par soixante mille hommes (du 31 mai au 2 juin).
Elle fut obligee de livrer trente-deux deputes girondins et commenca
ainsl a se decimer.
Alors soizante departements se souleverent.
Une jeune fille de Caen, Charlotte Corday, vint äa Paris assassiner Marat.
V’un des plus farouches Montagnards (13 juillet).
6. La Terreur. — Les Montagnards devinrent implacables, d’autant que
les armees eprouvaient des revers et que la France €1ail envahie.
Ils avaient fait elablir un tribunal revolutionnaire qui jugeait rapide-
ment et pour la forme.
Un Comite de salut public, compose de 9 deputes, eut pleins pouvoirs et
fit regner la terreur, de Juillet 1793 au mois d’aoüt 1794.
La reine Marie-Antoinette, vingt-deux deputes girondins, Bailly, Vancien
president de l’Assemblee constituante, le due Philippe d’Orleans, qui s’etait
appele Philippe Egalite, et une foule d’autres victimes perirent sur l’echafaud.
Dans la ville de Lyon, reprise sur les royalistes, on employa la fusillade
et la mitraille pour frapper un plus grand nombre de victimes.
A Nantes, Carrier imagina les noyades.
3. Maximilien Robespierre. — Un ambitieux, un ancien avocat d’Arras,
Maximilien Robespierre‘, e&coute de la Convention, maitre du Comite de
salut public, faisait envoyer ä l’echafaud meme ceux qui avaient commenc6e
la Revolution, Danion, Camille Desmoulins. Il voulait dominer seul.
4. Maximilien Robespierre, n6 A Arras (1759), avocat, depute A la Constituante, puis a la Convention.