Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

LA LUTTE CONTRE L’EUROPE. 
300 tu6s, les Prussiens moins de 200. Pourtant les CONSCJUCNCES 
morales furent immenses, et Kellermann et ses soldats, soldats 
de ligne, les plus nombreux, et volontaires, sauverent reelle- 
ment, a Valmy, la patrie et la liberte. Avoir contraint a s’arre- 
ter une armee reputee invincible, exalta le courage de la jeune 
armee republicaine et la rendit propre aux plus audacieuses 
antreprises. 
Quant aux Prussiens, devant la fiere attitude des Francais, 
leur stupeur fut d’autant plus vive que Jes emigres leur avaient 
presente l’armee francaise comme un meprisable ramassis « de 
savetiers et de tailleurs », prets ä fuir au premier choc, en 
sorte que la campagne serait a peine une promenade militaire. 
< La comedie ne‘ durera pas longtemps,, disait aux officiers 
un ministre prussien, aux debuls des hostilites; Parmce des 
avocats sera bientöt aneantie et nous serons de retuur dans nos 
foyers vers l’automne. » 
L’armee des avocats n’avait pas plie. Partout cs paysans s’ar- 
maient et commencaijent ä harceler Venvahisseur. D’autre part, 
la pluie redoublait, tombant sans treve, jour et nuit, pendant des 
semaines; la dysenterie decimait les regiments. L’arm6ce, au 
dire de Geethe, se transformait en « höpital ambulant >». SIns 
avoir die vaincus, les Prussiens se comporterent en Vaincus. Is 
firent retraite, laissant, avec la plus grande-partie de leurs Öqui- 
pages, des milliers d’hommes sur les routes, et le 22 octobre, un 
nie apres Ia canonnade de Valmv. ils avaient repasse la frantiere, 
 ÜGPEENSIVE Au lendemain de Valmr., les arm6es francaises prirent 
FRANCAISE partout Poffensive. En un mois (20 septembre — 
JEMMAPES 21 octobre) elles occuperent, au sud-est, deux pOSSES- 
sions du roi de Sardaigne, la Sarote, dont les habi- 
tants accusillirent avec enthousiasme l’armeec du marquis de 
Montesgquiou ct voterent aussitöt leur reunion ä la France, et le 
Comte de Nice. Au nord-est, elles occuperent, avec le marquis de 
Custine, les eveches allemands de la rive gauche du Rhin, Spire, 
Worms, et V’electorat de MIyence. 
Au mois de novembre. avec Dumouriez, elles entraient en 
Belgique (6 novembre). Les Autrichiens, commandes par le duc 
de Saxe Teschen, avaient un moment penetre en France et 
bloque Lille (25 septembre — 7 Octobre), Le duc se flattait 
d’avoir promptement raison d’une place qui n’avait d’autres 
defenseurs que ses habitants. Il avait prie l’archiduchesse Chris 
MALET. — XYilr siecle. 
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