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LA REVOLUTION.
CANON DE LA REVOLUTION ET DE L’EMPIRE. — Systeme GRIBEAUVAL, >
Modele du Musee de ’Armee. — Photographie Hachette.
Gribeauval (1715-1780), inspecteur general d’artillerie sous Louis XVI, refondit
an 1776 Vancien malteriel de Valliere : voir ci-dessus, page 138, Il P’allegea en rd-
Anisant la longueur des pieces et le rendit ainsi beaucoup plus mobile. Ilrendit
le lir plus precis, en inventant ia hausse de pointage. Il augmenta la porige, en
perfectionnanl le forage de Fäme eten supprimanl presque completement le vent,
Z’est-ä-dire le jeu du boulet dans la piece, Par suite il put supprimer les pieces de
24 et de 16 trop lourdes, mais employees neanmoins jusque-Ia parce que le poOLLS
plus grand de leurs projectiles leur donnait une porlee plus grande, IL ramena
zinsi a Lrois le nombre des calibres : canon de 12. 0u de reserve, altele de Six che-
yanx places deux ä deux, ce qui raccourcit la longueur des atlelages; canon de
Bet de 4,0% canon de bataille, atlele de quatre'chevaux ou Iraitne par Aufl hom-
mes. Ces canons langaient des boulets pesant respeclivement 6, 4 04 2 kilo-
grammes. La fporlee extröme depassail 3500 metres pour le 12, piece lourde,
_ 8500 metres pour notre canon leger de 75 millimeires. Mais les bonnes porieges
ie combat etgient limildes & 1100 04 1200 melres. Ces canons tiraient ausst Ia
Zoite A mitraille, x cylindre en melal mince, qui, se dechirant, lancait en,gerbe
les balles dont il etait rempli. C'elait « le vrai tir des altaques decisives », mais
Veffet en elait limite & 400 04 500 metres. L’artillerie ouvrait le feu entre 600 et
900 metres. La vitesse du tir elait superieure ä celle du fusil; 2coups par minute
2n moyenne, juszwäa 4 pour les pieces legeres — 24 Pour notre 75. La piece est
photographige en ordre de roule, les leviers de pointage places le long de 1a
Aasque gauche; en dessous pend le seau ot Ton trempait la brosse de V’ecouvillon
— il est Invisible, sur la flasque droite — qui servail a laver Päme de la piece, A
droite des poignees servant a soulever Vaffül pour placer la crosse sur Payanlt-
train, le coffret de munilions, renfermant Juelques gargousses et des baulets. On
le placait 4 lerre pendant le combal. Il my avalt pas, comme anjourd’hui, de cats-
son de munikons sur Favant-train. Gargousse et boulets etaient ports dans des
voilures speciales — page 549. Le materiel crde par Gribeauval elait le meilleur
zwilyenten Europe, guand commencerent les guerres de 1a Revolution. Il resia
an Service insqwen 1825.
ie trop. » Les soldats de l’armee du Nord, en 1794, faisaient
abandon a la patrie de leurs Tations de conserves, les uns pour
cinq jours sur dix, les autres « jusqu’au moment ol l’on serait
an pays ennemi ». En Belgique, le pays €tant ravage, ils par-
tageaient leurs vivres avec les paysans affames. En Hollande,
au mois de decembre 1794, par la neige, sur la glace, degue-
