Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

546° LA REVOLUTION. 
de briser les anciens cadres et de fondre ensemble regiments et ba- 
taillons. Ce fut ce qu’on appela F’amalgame ; il fut deerete avant 
la levee en masse (fevrier 1793). On associa un bataillon de vieux 
soldats, « /es habits blancs » et deux bataillons de volontaires, 
« les bleus », et l’on en forma une demi-brigade — le mot regi- 
ment fut abandonne. On eut ainsi 196 demi-brigades, chacune ä 
’effectif nominal d’abord de 2 100, puis en 1796 de 3000 hommes. 
La formation des demi-brigades fut le point de de- 
L’ ORGANISATION part d’un groupement nouveau et uniforme des 
TACHNDE troupes. La reumnion de deux demi-brigades forma 
DE L’ARMEE : x 
une brigade. Les brigades furent a leur tour grou- 
pees par deux et formerent une division, La division fut com- 
pletee par l’adjonction d’escadrons de cavalerie et de batteries 
d’artillerie. Chaque bataillon d’infanterie avait du reste ses ca- 
nons ä lui, qui l’accompagnaient dans toutes ses e&volutions. 
Reunissant ainsi les trois armes, disposant de tous les elements 
de combat, comme jadis la legion romaine, /a division fut ä elle 
seule une armee, forte de ı2000 hommes environ. Elle devint 
Vunite tactique'. des guerres contemporaines, c’est-ä-dire que 
l’on constitua les armees en groupant un certain nombre de 
divisions. Cette organisation fut rapidement imitee dans toutes 
les armees etrangeres : elle subsiste partout aujourd’hui möme. 
Pour mettre les 800000 hommes de la levee en masse 
L’ARMEMENT en Etatde combattre, il fallut reunir d’enormes ap- 
L’EQUIPEMENT provisionnements : armes, munitions, vetements, vi- 
vres, etc. On y pourvut en multipliant les ateliers de 
construction, en faisant appel aux savants pour la recherche de 
procedes plus rapides de fabrication, et par les r&7uisitions. Un 
reglement indiqua les procedes de lessivage du sol des caves 
pour en extraire le salpetre, indispensable a la fabrication de 
la poudre. On fondit 20000 canons en un an. Les ateliers de 
Paris fabriquerent, a eux seuls, 1000 fusils par jour. Si grande 
que füt Vactivite, on ne put parer toujours a tous les besoins. 
Au printemps de 1794, a l’armee du Rhin, sur 78000 fantas- 
sins, pres d’un quart etait sans fusils, et plus d’un tiers 
sans’ baionnettes. Les requisıtions fournirent les chevaux, 
les voitures, parfois les vetements ou les chaussures. En 
decembre 1794, les representants en mission ä l’armee des 
Pyrenees mettaient en requisition « pour le’ service de l’armce 
'ous les souliers & double semelle ». « Ceux qui n’ont qu une
	        
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