LA FIN DE L’EMPIRE.
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LEW,
Un CosAQUE-
Croquis de ORLOWSKI (1777-1932), grave par JACQUEMIN.
Bibliotheque Nationale. — Photographie Hachette.
Les Cosaques furent, avec le froid, les grands destrucleurs de Varmee fran-
caise pendant la retraite de Russie. S’equipant eux-memes — beaucouf wavaient
avec la lance, Varme Auationale, quwun Arc et des fleches — combatlant äleur guise,
monids sur des chevaux pelils, maigres, Mais sobres, rapides, infatigakles, ils
formaicnt une immense Cavalerie irreguliere : plus de 70000 Cosagues envelop-
paient les Frangaits, combaltant comme les Arates, disait. Napoleon, apparais-
sant soudain, natlaqnant JuC s’ils elaient les plus forts, fuyant aussi vite quwils
accouraient, insaisissables ; ils tucrent eı prirent des milliers et des milliers de
trainards, Les Cosaques Jorment un fpeuple a part dans la masse des fpeunples de
la Russie;. ils occupent les provinces meridionales (Don, Volga). Celui-ct, coiffe
d’un bonnet de fourrure, porte lance, Jusil, pislolet, sabre turc. — Orlowski
peinire el graveur polonais, qui travailla surtout a Saint-Petersbourg, etait fort
appredeie comme peintre de balailles et de scenes de la vie populaire TusSse.
retraite. Ils laissaient aux mains de Koutousof environ 9000 trai-
nards, qui s’etaient obstines A ne pas pass&r les vonts quand on
les en pressait (25-29 novembre).
Le 16 decembre, les debris de Parmee repassaient le Niemen
A Kovno. L’une des 'dernieres nuits de 1a retraite, le froid, dans
une division de 15000 hommes, en tua 12 000. Des 290 000 hom-
mes qui, six mois auparavant, etaient entres en Russie sous le
commandement, immediat de Napoleon, 2530000 avaient dis-
paru morts, prisonniers OU 'deserteurs. Les pertes totales, en
tenant compte des renforts appeles d’Allemagne, montaient ä
330000 hommes.