Full text: XVIIIe siècle, Révolution, Empire (1)

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faibles pour supporter les fatigues d’une longue campagne. 
Napoleon aurait pu _reunir une armee presque aussi redou- 
table que la grande armee d’Austerlitz, s’il ne se füt obstine ä 
continuer la guerre en Espagne. Il laissa inutilement au delä des 
Pyrenees 250000 soldats aguerris, et. surtout une cavalerie 
d’elite, dont il regretta l’absence des les premieres rencontres. 
Les milliers de chevaux perdus en Russie n’avaient pu &tre rem- 
places, et, faute de cavalerie pour poursuivre l’ennemi et lV’em- 
pöcher de se reformer, aucune des victoires gagnees au debut 
de la campagne d’Allemagne n’eut de resultats decisifs. 
La campagne de 1813 se deroula en Saxe, en Brandebourg 
et en Silesie!. Elle comprit deux series d’cperations : une courte 
et brillante campagse de printemps, marquee par les victoires 
de Lutzen et de Bautzen (mai); une campagne d’automne abou- 
tissant, .apres la defaite de Leipzig, ä la retraite des Francais 
derriere le Rhin (aocüt-novembre). Entre les deux campagnes 
d’inutiles negociations furent entamees a Prague. 
L’EMPIRE. 
La campagne du printemps dura trois semaines 
LUTZEN ‘ (1"-22 mai), Napoleon battit les Prusso-Russes — 
BAUTZEN on commenxcait ä dire les Allies — 92000 hommes 
environ commandes par Blücher et Wittgenstein & 
Weissenfels et A Lutzen (1-2 mai) et les’rejeta au deläa de l’Elbe, 
Il les suivit, les battit 4 Bautzen et ä Wurschen (19-22 mai) et 
les repoussa jusqu’a l’Oder. Faute de cavalerie, il n’avait pu 
les detruire. D’autre part, l’'ennemi avait partout resiste avec 
acharnement. A Lutzen, certains villages, perdus trois fois, trois 
fois repris, n’etaient demeures aux mains des Francais qu’apres 
le sixieme Assaut. Malgre les ordres de Frederic-Guillaume et 
d’Alexandre, Blücher, le soir, se refusait ä reculer et, dans la 
nuit,. tentait un retour offensif. En trois semaines les Prussiens 
avaient laisse sur quatre champs de bataille la moitie de leurs 
effectifs. « Une pareille boucherie, disait Napoleon le soir de 
Bautzen, et pas un canon, pas un drapeau, pas un trophee! » 
Cependant les ’Allies etaient decourages et sentaient que, pour 
vaincre, le concours des Autrichiens leur 6tait indispensable. 
Comme l’armee autrichienne n’etait pas encore prete, les Allies 
demanderent unarmistice, et le chancelier d’Autriche, Metternich, 
afin de gagner quelques semaines, proposa la medıation de 
1. Pour la campagne de 1813, voir ci-dessus les champs de balaille de V’Alle- 
magne du Nord, page 64v et la carte de la campagne de Saxe, page 633.
	        
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