IX. Das Auftreten der Jungfrau von Orleans.
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autre ne peut relever le royaume de France. II n'y a de secours
pour lui qu'en moi. Si pourtants) j'aimerais mieux rester a hier
pres de ma pauvre mere, car ce n'est pas lä mon ouvrage; mais il laut
que j'aille, et que je le fasse, puisque mon seigneur le veut ^
Qui est votre seigneur ?" reprit le gentilhomme. — „0 est Dieu ,
repliqua-t-elle. Le sire de Novelompont se sentit, persuade; il
lui jura aussitöt, par sa foi, la main dans la sienne, de la mener
au roi, soüs la conduite de Dieu. ün autre gentilhomme des
amis du sire de Baudricourt, nomme Bertrand de Poulengy, se
laissa aussi toucher, et crut, comme toute la contree, que cette
pauvre fille etait conduite par l'esprit du Seigneur. B resolut
de la mener au roi avec le sire de Novelompont, et ils se pre-
narerent ä ce voyage.
6. La renommee publiait de plus en plus les meireilles de
la devotion de Jeanne et de ses visions, si dien que Rene d Anjou, Eend d,An
duc de Bar1), se sentant malade et voyant que les medecms ne jou
le guerissaient point, envoya chercher cette samte fille. Elle lui
dit qu'elle n'avait aucune lumiere du ciel pour lui rendre la
saute- mais comme en toute occasion eile recommandait toujours
la sagesse et la crainte de Dieu, eile lui conseilla de mieux vivre
avec la duchesse, et de la rappeler pres de lui. Elle demanda
au prince, comme eile faisait ä tout le monde, de la faire con-
duir# vers le roi, et promit de dire alors des priores pour sa
guerison Le duc de Bar la remercia et lui donna quatre francs2).
Quand eile fut de retour ä Yaucouleurs, Robert de Baudri-J^^
court consentit enfin ä l'envoyer au roi. Des que les gens de zum K5nig
Yaucouleurs surent qu'on allait envoyer Jeanne vers le roi, ils m gehen.
lui fournirent avec grand empressement tout ce qui fallait pour
l'equiper. Les voix lui avaient ordonne depuis longtemps de
prendre un vetement d'homme pour s'en aller parmi les gens de
3) Si im adversativen Sinn, verstärkt durch powtant.
6 König Johann hatte 1360 Anjou zum Herzogtmn erhoben
u. seinem Sohn Ludwig I. (+ 1384) verliehen. Dieser ist der Stamm¬
vater der jüngeren Linie des Hauses Anjou. Ihm folgte sein Sohn,
Ludw. IL, t 1417. Diesem Ludw. III Herz. v. Anjou <Graf v Pro¬
vence und König v. Neapel, t 1434. Dessen jüngerer Bruder, Rene,
1419 von Ludwig v. Bar adoptiert, erbte von demselben das Herzogtum
Bar, zwisch. der oberen Maas u. Marne (Bar-le-Duc). Yerm mit Isa,
bella der Erbin v. Lothringen, gewann er dieses Herzogtum 14dl. im
J. 1434 beerbte er seinen Bruder. Er st. 1480. — ) Der
erst 1360 unter König Johann als Goldmünze, seit 1575_in Silber g-
prägt, hatte den Wert v. 20 sous od. 1 livre; so wurde Franc - Ivne
Der Name von der Umschrift der ersten dieser Münzen: Johannes Bei
gracia Francorum rex. —